
Photo : tête d’Ifé @ Léa Roth
“SAIMA” - Séminaire africaniste interdisciplinaire Marseille et Aix
Ce nouveau séminaire, co-organisé entre Marseille et Aix-en-Provence par Emmie Le Galès (IMAF), Martina Ambu (TDMAM), Hadrien Collet (IREMAM), Eloi Ficquet (Césor et CeRCLEs) et Amélie Chekroun (IREMAM), a pour ambition de donner la parole aux jeunes chercheur.e.s (doctorant.e.s, postdoctorant.e.s, nouveaux et nouvelles titulaires) en histoire, anthropologie, linguistique, archéologie et histoire de l’art, dont les recherches touchent à l’histoire du continent africain sur le temps long. Chaque séance réunit deux intervenant.e.s travaillant sur des espaces et/ou des disciplines différentes, autour d’une thématique commune, afin de favoriser les discussions et les échanges et mettre au jour des questionnements transversaux. L’objectif est de réfléchir de façon collective à notre rapport aux sources, aux méthodes et aux terrains afin d’écrire l’histoire de l’Afrique et de montrer le dynamisme des recherches actuelles, pluridisciplinaires, trans-aires et trans-chronologiques.
Les séance ont lieu en alternance à la Vieille Charité (Marseille) et à la Mmsh (Aix-en-Provence), un mercredi par mois, 9h30-12h30 ou 14h30-17h30.
Infos et contacts : emmielegales[at]hotmail.fr ; martina.ambu91[at]gmail.com ; hadrien.collet[at]gmail.com ; eloi.ficquet[at]ehess.fr ; amelie.chekroun[at]cnrs.fr
Mercredi 10 décembre 2025 – « Milieux arides » – 9h30-12h30, Mmsh, salle A219, Aix-en-Provence et en visioconférence : lien Zoom
- Maël Crepy (CNRS), « Traverser, habiter et transformer les déserts : de l’urgence de mettre fin à certains malentendus ».
Les milieux désertiques, en particulier lorsqu’ils sont étendus, nous paraissent des espaces de contrainte par essence, dont l’occupation et l’exploitation serait bien moins évidente que celle de milieux qui nous semblent plus hospitaliers. Le Sahara est donc fréquemment abordé comme une marge de l’œkoumène, peu influencée par les activités humaines. Les villes y semblent exceptionnelles et cantonnées aux oasis, les nomades y apparaissent comme seuls occupants - nécessairement dans des conditions précaires -, et les paysages que nous observons aujourd’hui résulteraient seulement de l’aridification entamée à la fin de la période humide africaine, il y a plusieurs millénaires. La communication proposée vise à dissiper ces malentendus en mobilisant les exemples suivants : l’impact très précoce - dès le Néolithique au moins - des populations humaines du Sahara sur l’évolution des environnements et des paysages ; les conditions d'émergence, à différentes époques, de villages et de villes en zone désertique, y compris hors des oasis ; le rôle et le succès du nomadisme multi-ressource dans l'occupation des marges désertiques de la vallée du Nil.